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Historique

Historique

La naissance de Maavar

Le principal fondateur de MAAVAR, Joseph Marceau, a fait d’abord appel à la communauté juive afin de la sensibiliser sur différents problèmes encore tabous mais pourtant bien présents dans le but de mettre en place un organisme social dont l’existence fait défaut au sein de celle-ci.

Ancien mécanicien avion, il se reconvertit dans la psychologie après quelque temps passé au sein d’une association d’aide aux prostituées, ce qui lui a permis de prendre conscience des difficultés sociales et existentielles d’une certaine marginalité.

L’idée de départ était de créer un centre d’aide aux prostituées par la mise en place de l’A.E.R.P. (Association d’Etude et de Recherche sur la Prostitution) ; mais l’association va rapidement se développer et s’étendre à des domaines autres que la prostitution.

C’est ainsi que, début 1983, le premier groupe fondateur de MAAVAR se met en place. Ce groupe, composé de travailleurs sociaux, de psychologues et de psychanalystes, tous bénévoles, travaille sur le projet « SOS Ecoute » dont l’activité consiste en une écoute téléphonique de soutien psychologique, d’information, d’orientation sociale… Cette entreprise connaît alors un succès inattendu.

Ne s’appuyant au départ que sur des fonds privés recueillis au sein de la communauté juive française, Joseph Marceau reconnaît rapidement le caractère limité d’une telle démarche et propose un élargissement du champ d’action en visant un objectif beaucoup plus large intégrant néanmoins la prostitution. Ainsi, en plus d’une assistance téléphonique l’association veut offrir une aide matérielle aux personnes qui en ont besoin, sans aucune discrimination de race, religion ou autre.

Mais l’élaboration telle qu’elle fonctionne aujourd’hui ne s’est pas faite d’une manière rapide et brutale ; elle s’est en effet effectuée dans un cadre incessamment évolutif auquel l’association a du s’adapter.

Ce sont les besoins des usagers qui ont fait l’essentiel de l’offre que MAAVAR a mise en place.

Un contexte socio-politique favorable à l’émergence des associations

Durant les années 80 et notamment dans les grandes agglomérations, on observe une augmentation de la pauvreté due à un chômage en pleine croissance et à l’aggravation de la situation économique en France.

La plupart de la population touchée par des problèmes sociaux ne cesse de s’accroître. Ce groupe de personnes, auparavant appelé « quart-monde », et que nombre d’associations caritatives avaient tentées de désigner, devient si important qu’il perd peu à peu son appellation et sa marginalité et se transforme en dix ans en problème crucial inhérent à toutes les grandes villes françaises.

Le symptôme de la précarité devient un véritable fléau et la société a tendance à réagir par l’exclusion. Les problèmes de logement commencent à se faire sentir dès 1983 et la précarité touche alors toutes les communautés sans distinction.

Le climat de crise sociale du début des années 80 favorise ainsi le développement d’associations comme MAAVAR.

Un contexte socio-politique favorable à l’émergence des associations

La ligne de soutien téléphonique continue de fonctionner quelques années mais va progressivement disparaître, remplacée par les autres activités qui se mettent en place au sein de MAAVAR et qui vont petit à petit permettre de répondre aux besoins des usagers de manière plus complète.

De la naissance de Maavar à l’association telle qu’elle est aujourd’hui

MAAVAR fut déclarée à la Préfecture en octobre 1983, date de sa naissance légale

1983

On assiste à la mise en place du centre d’accueil dont l’activité débutera à partir de septembre 1986. Dans la continuité des objectifs, le projet s’inscrit dans une démarche caritative mais essentiellement sur une base socio-éducative. Ce centre fondé sur un projet de prise en charge de 1 à 2 mois en chambre d’hôtel puis plus tard en appartement, a pour but de répondre aux besoins d’hébergement de toute personne en situation de rupture sociale, familiale et/ou psychologique. Ce projet va, par la suite, constituer l’activité principale de MAAVAR.

1985

Un autre projet se met en place : le projet MEGGIDO. Ce dernier, lié aux problèmes relatifs à la toxicomanie se concrétise par un arrêté préfectoral du 17 Septembre 1987 qui autorise la création par MAAVAR d’un centre de réadaptation sociale dans l’Orne. Mais à cause d’une mauvaise situation géographique et à la suite de difficultés budgétaires, MEGGIDO doit fermer ses portes deux ans plus tard. Cet échec, au lieu de décourager les dirigeants de l’association va, au contraire marquer le début de la réalisation d’une suite de projets et vont permettre à MAAVAR de se développer au niveau de ses activités tout en s’étendant géographiquement

1986-1987

En 1988 se met en place le restaurant social NOGA qui a pour fonction d’assurer un repas quotidien aux hébergés.

1988

Le projet qui suit l’ouverture du restaurant NOGA résulte de l’ascension tragique du sida et des besoins croissants des personnes touchées par ce fléau. Mis en place au début de l’année 1989, le projet EZRA est un service qui permet de prendre en charge les personnes atteintes par le VIH dans le cadre du centre d’accueil mais selon des conditions particulières et privilégiées, le délai d’hébergement se rallongeant à 3 mois. Ce projet représente aujourd’hui une partie importante de l’activité de l’association

1989

Le service d’accueil rapide de MAAVAR va ensuite « s’exporter » dans le sud de la France. L’implantation de l’association à Marseille passe dans un premier temps par la création d’un centre EZRA et, au cours de la même année, par l’ouverture d’un restaurant social à Marseille

1994

Au départ, EZRA constituait un service d’accueil d’urgence et d’hébergement pour personnes séropositives au VIH d’une durée maximum de 3 mois en chambre d’hôtel, accompagné d’un suivi médical, socio-éducatif, et/ou psychologique. Mais la maladie nécessite des soins et un suivi plus complet, on remarque rapidement que le temps d’hébergement est pour la plupart du temps trop court pour des personnes dont l’état de santé va en s’empirant. Pour cette raison MAAVAR crée, au cours de l’année 1995, à Paris, un nouveau mode d’hébergement pour ces personnes géré par le service MAAVAR ACT. Ce service met à la disposition des malades des Appartements de Coordination Thérapeutique et leur assure un hébergement d’une durée de 6 mois renouvelables avec à leur disposition un médecin coordinateur dont la fonction n’est pas de délivrer des ordonnances mais de leur apporter un suivi médical régulier à domicile afin de surveiller l’évolution de leur santé.

Durant la même année se met en place à Marseille des appartements de transition pour personnes séropositives au VIH d’une durée d’hébergement également de 6 mois concernant surtout des familles avec ou sans enfants.

Toujours au cours de l’année 1995, sur demande de la mairie de Sarcelles, qui a mis un bureau à notre disposition au sein de ses locaux, deux autres projets vont se mettre une place. Tout d’abord, le service EZRA pour l’accueil d’urgence de personnes VIH et le service

1995

MAAVAR SARCELLES accepte le projet « Pauvreté Précarité » (actuellement CHU) et accueille en urgence des personnes sans domicile fixe en difficulté

1996

Inauguration de la Résidence Sociale Maillol à Sarcelles

Enfin, en juillet 1997 est inaugurée la résidence sociale MAILLOL, à Sarcelles. C’est à la demande de Mr Dominique Strauss Kahn, alors Maire de Sarcelles, que nous avons accepté de gérer cette résidence afin de pouvoir aider et accueillir des personnes en difficulté ayant de faibles ressources et ne pouvant accéder dans l’immédiat à un logement autonome.

Cette résidence est composée de 14 appartements. La durée de l’hébergement est de 6 mois, renouvelable une fois. Tous les moyens possibles sont mis en œuvre pour constituer une transition vers un logement définitif et une situation sociale plus stable.

MAAVAR s’intéresse ensuite à un autre problème : celui des troubles psychologiques et ouvre un centre de psychothérapie à Paris qui propose un accueil, une évaluation, une orientation et des psychothérapies aux personnes désirant effectuer un travail psychologique.

L’association va compléter l’aide apportée par ce centre par la mise en place en 1997 du Service d’Accueil d’urgence « ERANNE » qui fournit un hébergement en chambre d’hôtel pour une période de 3 mois aux personnes exclues souffrant de troubles mentaux tout en leur assurant un suivi psycho-éducatif

1997

En 1999 des appartements de « Transition » ont été mis en place par MAAVAR Sarcelles afin de permettre aux familles une aide et un suivi l’attribution d’un appartement autonome

1999

La mairie de Sarcelles a mis à disposition de Maavar Sarcelles, en bail emphytéotique un domaine de six hectares, c’est alors qu’a vu le jour le CHRS MEGIDDO qui accueille des personnes en grandes difficultés

2001

Afin de répondre correctement aux besoins alimentaires de nos usagers, nous avons loué un local en bail précaire en 2005 pour l’ouverture d’une Epicerie sociale, réservée à nos usagers, mais nous avons été très vite sollicités par des personnes en difficulté qui nous demandaient l’accès à cette épicerie sociale.

Les demandes d’aides et d’accès à cette épicerie ne cessaient d’accroitre, nous avons alors été amenés à louer un local plus grand afin de donner accès aux personnes en difficultés à l’épicerie sociale Samuel, qui est maintenant ouverte aux Sarcellois ainsi qu’à nos usagers.

2005

Maavar Sarcelles a ouvert des appartements de coordination thérapeutique pour l’accueil de personnes souffrant de pathologies chroniques et en situation de précarité. Ce premier projet avait été accordé par l’Agence Régionale de Santé, pour une capacité de 10 places et entre la création de ce service en 2006 et aujourd’hui la capacité d’accueil est passée de 10 à 40 places.

2006